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Photo du rédacteurÈve Normandin-Corriveau

Interview avec Sarita Méndez, poète : La passion des chiffres et des lettres

Propos recueillis par Ève Normandin-Corriveau


Dans ses trois poèmes parus dans la revue Soleil hirsute, Sarita Méndez aborde la beauté du lien familial, et la douleur de le voir s’effriter lorsque la mémoire fait défaut. Ils sont publiés dans le deuxième volume de la revue littéraire de l’automne 2021 (à lire et télécharger gratuitement dans l’onglet Magazine).


D’où vous est venue l’inspiration pour votre triptyque (Perte, Mémoire perdue et Mémoires) ?


Extrait du poème « Perte »

Environ deux ans avant son décès il y a quarante ans, mon arrière-grand-mère maternelle a eu des périodes où elle ne reconnaissait plus ses enfants, et c’est ce qui m’a inspirée pour l’écriture des poèmes Perte, où j’ai imaginé ce que pouvait ressentir la personne perdant la mémoire, et Mémoire perdue, où j’ai cherché à traduire le ressenti de la personne face à celle ayant perdu la mémoire. Mémoires m’a été inspiré par le chagrin de ma mère, ma grand-mère et ma marraine après la perte de leurs époux respectifs.


Vous êtes professeure de mathématiques, mais vous êtes aussi passionnée par les arts. Comment conciliez-vous ces deux univers qui, à première vue, sont aux antipodes ?


Les Égyptiens utilisaient le Nombre d’or pour construire leurs édifices, on peut donc faire de l’art avec les mathématiques, et ma profession ne m’empêche pas trop d’assouvir ma passion de lecture, d’écriture, de musique et de septième art, mais il est vrai que j’aurais besoin de 72 heures par jour pour pouvoir tout concilier, comme beaucoup d’entre nous, je suppose…


Pouvez-vous évoquer un moment marquant dans votre cheminement d’auteure ?


Enfant, puis adolescente, j’écrivais surtout des poèmes pour les fêtes et anniversaires de mes parents et grands-parents. Le premier moment marquant de ma « carrière » d’auteure, cela a été le premier diplôme et la première médaille que j’ai reçus en 1982 à l’occasion de la XIIe Festa del Sonnetto organisée par la Biblioteca Comunale Giovanni XXIII.

Photo fournie par l'auteure

Cela m’a permis de constater que des personnes autres que les membres de ma famille pouvaient apprécier mes écrits, et j’en ai été d’autant plus fière que, ne parlant pas italien, je n’avais pu joindre une traduction dans cette langue du sonnet que j’avais présenté.


Quels auteurs vous ont marquée, et pourquoi ?


J’ai été très jeune « biberonnée » aux films de cape et d’épée, en particulier, et les auteurs Paul Féval, Michel Zévaco et Alexandre Dumas, des œuvres desquels ces films étaient tirés, ont longtemps été mes auteurs préférés. Ils le sont toujours, d’ailleurs, puisqu’il y a encore quelques années, je traquais sur internet certains de leurs romans méconnus et épuisés depuis au moins cent ans, si ce n’est plus, afin de me les procurer…


Un livre que vous nous recommandez ?


Un seul, ce n’est pas assez… Le roman Imprimatur de Monaldi et Sorti m’a beaucoup plu. J’aime beaucoup les polars-thrillers historiques. J’ai aussi beaucoup aimé le roman Apocryphe, de René Manzor, que j’ai lu il y a un an ou deux.


En tant qu’auteure, quelle est pour vous l’ambiance de travail idéale, qui stimule votre créativité ?


Écrire n’est pas réellement un travail pour moi… Je peux être inspirée aussi bien par un beau coucher de soleil que par le sourire d’une mamie à son petit-enfant (pour les poèmes), et j’écris généralement le soir, en écoutant souvent de la musique, ou parfois dans le silence complet lorsque je suis plongée dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle.


Votre citation préférée ?


Ce n’est pas une citation écrite par un auteur connu, mais une phrase que j’ai entendue une fois dans une publicité et que j’ai trouvée excellente : « Les amis, ce sont les frères et sœurs que l’on s’est choisis ».


Sarita Méndez est professeure de mathématiques dans la banlieue de Toulouse, en France. Elle est passionnée de lecture, d’écriture, de musique et de cinéma (comédies musicales et vieux films d’arts martiaux principalement, mais aussi les westerns et les péplums... tout, sauf les films d’horreur). Elle a commencé à écrire des poèmes à l’âge de douze ans, et des romans pour son plaisir à l’âge de dix-huit ans. Ses œuvres ont été publiées aux Éditions du Net, et certains de ses poèmes sont accessibles en ligne, dont Harmonie et La clé de mon cœur (p. 61-62) et Réalité (p. 84).

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1 comentario


DJ Moose
DJ Moose
07 ago 2022

C'est certain que les films d'horreur doivent résonner de façon particulière chez le poète.

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